Le vampire du CDI

Le vampire du CDI

En résumé

Jean-Charles Victor avait déjà fait faillite dans trente-six métiers, qui tous avaient trait aux livres, quand un concours administratif le fit atterrir comme documentaliste dans un collège alsacien.

Et là, il n’était pas question d’échouer. Un documentaliste de collège, c’est là pour faire aimer les livres aux enfants et aux adolescents ! Jean-Charles pensait que c’était le plus beau métier du monde. Il était prêts à se décarcasser, à déborder d’imagination pour donner à tous le goût de lire, le bonheur de lire, la fureur de lire !

Mais le principal, M. Trommelschlager, ne l’entendait pas de cette oreille. Il n’y avait pas une seul livre au C.D.I. du collège. Et d’ailleurs, il n’y avait pas de C.D.I. au collège.
Alors Jean-Charles dut vraiment se mettre à imaginer. Et pour commencer, le jour de la rentrée, il se déguisa en vampire.

Mon avis

Cette critique ne m’empêchera pas d’avoir envie de lire d’autres de ses albums et romans, mais j’estime juste d’exprimer mes ressentis sans réserve. J’ai l’impression que ce roman ne rend pas hommage au talent de Susie Morgenstern.

L’autrice m’a donné, ici, l’impression de ne pas réussir à s’être mise à hauteur d’adolescents. Loin de moi l’idée de dire que les enfants ne sont pas capables de comprendre des récits complexes mais là, j’avais l’impression de lire quelque chose d’aussi ennuyeux d’un bilan comptable. C’était ennuyeux, passé avec des références datées. Au niveau de l’écriture, certains passages ne semblent pas s’enchaîner logiquement. J’ai dû relire plusieurs fois certaines phrases1 car j’avais l’impression de sauter des fragments de texte entier pour ma compréhension. Les personnages étaient décrits sans raison. Pourquoi parler de l’amour de Boris Winterhalter pour les pâtes ? J’ai été incapable de m’attacher aux personnages et entrer dans l’histoire.

J’ai donc arrêté de lire à la page 44. Le couperet ayant été le prétendu féminisme de Jean-Charles et la description du physique des personnages féminins. Au fond, les personnages masculins me sont antipathiques et les personnages féminins sont décrits comme des cruches. Ajoutez à cela la mention d’agressions sexuelles dans plusieurs critiques. Je n’ai pas eu le courage d’aller jusque là, car je me suis sincèrement demandé pourquoi je m’infligeais tout cela.

Rien ne m’oblige à finir un livre, non ? Je suis déçue d’être déçue, alors même que le sujet devrait me passionner. J’avais tellement envie d’aimer ce livre alors je le garde dans un coin de mon sac, au cas où. J’espère écrire un second article plus enjoué d’ici quelques semaines mais je n’y crois guère.

  1. « Georges, demanda-t-elle à son mari, qu’est ce que tu dirais d’une pizza en ville ce soir ? et d’un cinéma ?
    Annie Bouquet adorait faire les courses ↩︎
On arrive vite…

On arrive vite…

… avec du nouveau contenu ! Vous retrouverez bientôt sur ce blog des chroniques de livre, des recommandations thématiques, de la revue scientifique sur le développement de l’enfant et la pédagogie.

À très vite ! Mathilde